Un comité peut, dans certains cas exceptionnels, annuler une ronde de tournoi. Le PGA Tour l’a fait jeudi le 14 février 2019 lors du Genesis Open, à Los Angeles
Cette décision est extrêmement difficile à prendre par un comité et elle a des conséquences.
LES FAITS
Après 50 minutes de jeu, Il y avait 10 groupes de 3 joueurs qui étaient sur le terrain lorsque le comité décide de suspendre le jeu car les aires de départs étaient pleines d’eau et qu'il n’y avait pas d’espoir que la pluie diminue avant quelques heures.
Les conditions étaient tellement misérables que la brume s’est aussi installée et le Comité a décidé rapidement d'annuler complètement la ronde des 30 premiers joueurs.
Sept heures plus tard, le jeu a recommencé et chaque joueur a recommencé au premier trou.
LA RÈGLE
Il n’y a rien dans les règles qui traite spécifiquement de la procédure à adopter dans cette situation. Habituellement, si tous les joueurs avaient été sur le terrain, ou du moins une grande partie des 144 compétiteurs, le comité n’aurait pas cancellé la ronde.
Un cas : Championnat sénior du Québec – Lac Saint-Joseph (2015).
La première ronde se déroule en Shot Gun. Ce qui veut dire que tous les joueurs prennent le départ en même temps sur des trous différents. Il pleut beaucoup et après environ 90 minutes, le jeu est suspendu pour la journée et la ronde se continuera le lendemain.
Plusieurs joueurs ont demandé au comité de canceller la ronde, ce que le comité a refusé. Tous les joueurs avaient joué dans les mêmes conditions et cela n’aurait pas été juste et équitable envers ceux qui avait quand même bien joué dans les circonstances.
QU’ARRIVE-T-IL AUX PÉNALITÉS?
Toutes les pénalités encourues pendant la ronde qui a été annulée sont disparues. Par exemple, un joueur ne s’est pas présenté à l’heure ou a tout simplement décidé de ne pas se présenter n’est plus disqualifié. Il peut reprendre la ronde selon la nouvelle heure de départ. Le joueur n’avait pas complété le jeu ou s’était lui-même disqualifié peut revenir le lendemain.
COMMENTAIRE
Dans notre travail d’arbitre, la décision d’interrompre le jeu, d’annuler la ronde ou d’attendre que les conditions s’améliorent est la partie la plus difficile et désagréable de notre travail. Pour certains joueurs, la décision qui sera prise sera toujours la mauvaise. Voici quelques exemples de décisions que j’ai prises et qui se sont avérées mauvaises:
A. Arrêter le jeu car il est annoncé de grosses averses et des éclairs… et le tout passe à côté du terrain.
B. Ne pas arrêter le jeu car le gros nuage semble se diriger ailleurs et, finalement, il décide de passer directement au-dessus de notre tête.
C. Il est 12H00, on suspend le jeu. On garde les joueurs au club parce qu’il va cesser de pleuvoir… et le terrain reste fermé pour la journée.
D. Il est 12H00, on suspend le jeu. On dit aux joueurs de revenir le lendemain… À 16H00, le soleil décide de se pointer le nez et le terrain est jouable.
Quelques fois on a l’impression de se tromper continuellement dans ce genre de situation.
À noter que le comité doit aussi d’avance décider de la position améliorée avant que le premier joueur débute sa ronde.