Mardi 28 avril, 13h, des milliers de golfeurs québécois étaient devant leur petit écran, attentifs aux propos de leur premier ministre. Mais voilà, les mots magiques ne sont pas sortis! Alors patience!
En début de semaine, des articles ont été publiés en avançant des dates d'ouverture de la saison de golf pendant que de nombreuses allusions allant dans le même sens circulaient sur le web, nourrissant ainsi beaucoup d'espoir d'entendre M. Legault annoncer le Grand Moment tant attendu. D'autant plus que les manchettes précédant le point de presse de mardi parlaient de reprise de l'économie.
Oui, il y a reprise de l'économie mais surtout du commerce au détail et des manufactures…
Donc le web s'est de nouveau enflammé du côté de la communauté golfique pour exprimer une grande déception et, disons-le, pour critiquer…
Les responsables de la Table de concertation étaient aussi déçus que la majorité des golfeurs et golfeuses de la province.
«Oui on est déçus, a émis hier leur porte-parole François Roy. Mais on comprend aussi que le gouvernement y va étape par étape. Il y a plus d'un million de travailleurs en arrêt depuis des semaines et c'est clair qu'ils ne peuvent revenir tous en même temps pour la relance de l'économie. Ce sera graduel.»
Il a rappelé que ce n'est pas juste les golfeurs qui ont hâte de retourner sur les allées. Les dirigeants et propriétaires de terrains de golf ont aussi hâte que cela redémarre, eux qui connaissent des pertes financières importantes.
«Les clubs ont besoin d'ouvrir pour leur santé financière, a-t-il dit, tout comme les golfeurs veulent rejouer pour leur santé mentale.»
Ce qui nous a amené à le questionner au sujet des critiques qui ont circulé comme quoi la Table de concertation gardait l'information pour elle par rapport à ses démarches auprès des instances gouvernementales plutôt que d'informer le public.
«On ne négocie rien avec le gouvernement, on discute, a-t-il précisé. Ce ne sont pas des négociations mais des discussions. On fait valoir notre point de vue comme quoi l'industrie du golf peut bien s'adapter aux consignes de distanciation tout en permettant la pratique du sport, mais ce sont les autorités de la Santé publique qui vont donner le feu vert.
«Je comprends les réactions des gens, a-t-il poursuivi. C'est normal, les gens ont hâte de jouer au golf et ils souhaitent que ce soit pour bientôt. Cela fait longtemps que nous sommes confinés et c'est légitime de vouloir savoir si ça s'en vient.»
Par ailleurs, François Roy se réjouit de la possibilité, pour les boutiques de golf, d'ouvrir leurs portes à partir du 4 mai pour la plupart, les boutiques de la région de Montréal doivent attendre au 11 mai.
«C'est une bonne nouvelle, a-t-il commenté, reste maintenant à espérer qu'il en soit de même prochainement pour les aires de pratique et les parcours de golf. On est confiants.»
Commentaires
Ici, nous tenons à exprimer certains commentaires puisque plusieurs lecteurs nous ont demandé notre opinion sur la situation actuelle. Nos lecteurs et lectrices ont pu remarquer que depuis toujours, nous nous efforçons davantage à rapporter et à raconter l'information que d'en débattre. Nous ne sommes guère du genre «Moi je pense que…» ou encore «À mon avis…», bref on n'aime pas trop jouer aux gérants d'estrade. Nous préférons les faits aux opinions, mais c'est un choix…
Alors voici quelques opinions sur le bout des lèvres:
– À la question de savoir quand les clubs de golf vont ouvrir, nous ne sommes pas devins. D'accord, on peut avancer la mi-mai, début de juin ou d'autres dates encore, mais comme nous faisons face à un phénomène tout à fait nouveau, à une bibite toute nouvelle que l'on appelle coronavirus causant la Covid-19, on avance dans le brouillard. Même les scientifiques font des pronostics avec une tonne de réserves…
– Et qu'est-ce que cela change de savoir quand on va pouvoir commencer à jouer au golf? Certes, pour les clubs, c'est une question importante pour le rappel des employés, mais pour nous, humbles golfeurs, à part de calmer notre impatience due au confinement, cela ne compte guère car je suis convaincu que tous et toutes êtes déjà prêts à retourner sur le terrain dès l'ouverture…
– À propos des règles qu'il faudra suivre, il est de notre avis qu'il faudra ABSOLUMENT les respecter. Mieux vaut jouer avec des mesures restrictives que de rester enfermés encore des semaines alors que les conditions de jeu seront idéales. Il faudra les respecter pour éviter qu'on nous renferme de nouveau, c'est aussi simple que cela…
– Enfin, si je peux me permettre, l'important dans tout cela, comme l'indique le titre de ce texte, c'est de rester patient. Faire preuve de patience et aussi de respect et de reconnaissance. Respecter le travail des gens qui œuvrent pendant que nous sommes à l'abri (ok, on est confinés mais ce n'est pas la fin du monde), le travail de ceux et celles qui mettent en place les choses afin que nous retournions jouer au golf le plus vite possible, celui des personnes qui vont au front pour soulager les malades, pour qu'il y ait moins de morts, et finalement leur en être reconnaissant. Car, maniaque de golf ou non, une vie est pas mal plus importante qu'une partie de golf.
Germain Pepin
Jusqu’à présent la Table de concertation a fait un travail admirable, en coulisses, pour discuter et convaincre les autorités gouvernementales pour ré-ouvrir les terrains de golf. Il faut les en remercier. Nul doute que les membres de cette Table furent autant déçus que les golfeurs mardi dernier en constatant que, malgré un vent très favorable, tant dans les journaux que sur les réseaux sociaux, seules les boutiques de golf pourraient ré-ouvrir. Après tout, aux États-Unis, pourtant frappé très durement par la pandémie, près de 60% des parcours de golf sont ouverts en ce moment. Et en Saskatchewan et au Nouveau-Brunswick qui ont été touchés moins durement que le Québec, les parcours sont ouverts aussi. Alors qu’attend le Québec? Ne faut-il pas favoriser l’activité physique et la santé mentale aussi? Le golf n’est-il pas le sport idéal pour respecter les règles de la Santé Publique, sans envenimer la situation. Ce sont autant de questions que plusieurs se posent. J’ai bien hâte de voir si l’on fera une place bientôt à ce sport et à cette industrie très importante pour l’économie du Québec.
Francois Mathieu
Tout le monde est impatient d’entendre la »bonne nouvelle » sauf que je suis persuadé que Legault ne va pas annoncer cette nouvelle en conférence de presse. Pourquoi ? Parce que ça ne touche pas l’ensemble de la population. Nous aurons possiblement la bonne nouvelle par l’entremise de la table de concertation. Autre élément bien important: les parcours de la région de Québec ne sont pas prêts pour que nous puissions jouer au golf. Il y a encore beaucoup de neige. Au RQ avant-hier: +/- 6 » de neige à 70 % des parcours. Avec les changements climatiques, on joue au golf de plus en plus tard dans la région de Québec. Ordinairement, le »range » ouvrait la dernière semaine du mois d’avril et les parcours une semaine plus tard.
GML
Ce ne sera pas la Table de concertation qui fera l’annonce, mais le gouvernement par le biais de l’un ou l’autre des ministères chapeautant l’industrie du golf, soit le ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport, le ministère du Tourisme ou encore de l’Économie. Une information que j’ai oublié d’inscrire dans l’article ci-haut. Mais comme vous le dites, ce serait très, très surprenant que, lors de l’un de ses points de presse, le premier ministre annonce l’ouverture des terrains de golf!
jean theriault
Bonjour Martial,
J’aimerais savoir pourquoi quelqu’un de l’association du Golf ne suggère pas a un journaliste (lors du point de presse de M. Legault) de poser la question sur l’éventuelle ouverture des terrains de golf ?
GML
Bonne question!
François L
Excellent reportage, et votre dernier paragraphe est le plus important. N’ayez craintes, ça va ouvrir bientôt, mais ayez une pensée pour ceux qui vont au front.
GML
Merci
Murray Henley
À mon avis, le Gouvernement ne voulait pas annoncer trop de réouvertures en même temps, pour ne pas trop effaroucher ceux à qui ils font peur depuis 2 mois. En effet, il y en a plusieurs qui ne comprennent pas le passage vers une stratégie de développement graduel d’immunité collective (contamination ordonnée) et que l’idée d’un confinement indéfini ne semble pas trop déranger.
D’autre part, dans notre société québécoise penchant idéologiquement vers la gauche, Il aurait été aussi trop facile pour des bien-pensants de cibler la réouverture des terrains de golf comme un « privilège » accordé aux « riches ».
Je ne serais donc pas surpris, moi aussi, que la réouverture des terrains de golf soit annoncée plus discrètement, par exemple en même temps que l’ouverture des parcs provinciaux et de la pêche.
Germain Pépin
Le golf au Québec c’est aussi 52 000 employés. Selon l’un des porte-parole de La Table de concertation, on tente en ce moment de sauver les 32 000 emplois qu’il reste à sauver puisque peu importe la date d’ouverture, déjà 20 000 emplois seraient perdus en raison des événements qui n’auront pas lieu (tournois caritatifs et autres). Il y a 343 clubs de golf au Québec. A partir du 1er mai, ils vont encourir des dépenses fixes et de fonctionnement, sans ou avec peu de cash-flow. Des dépenses qu’ils devront rembourser tôt ou tard. Trop tôt pour le dire, mais certains clubs pourraient éprouver des difficultés financièrement. Il faut aider cette industrie pour relancer l’économie au Québec, sauver des emplois. Une réouverture, très bientôt, dans le respect des règles de la Santé Publique, est donc plus que souhaitable.
Francois Mathieu
Des jours, je suis positif et d’autres jours plutôt sceptique quant aux ouvertures des parcours de golf. Selon le portrait global de la pandémie, j’ai bien l’impression que la région de Québec va ouvrir avant la région de Montréal. Je crois que la variable qui joue contre les ouvertures immédiates des parcours: la pyramide d’âge qui est très élevée. C’est l’une des variables à considérer selon moi. J’ai bien l’impression qu’il y aura possiblement des annonces dans les jours qui suivent…De toute facon, nous ne pouvons pas jouer actuellement dans la région de Québec. Nous n’avons rien perdu jusqu’à date sauf notre pélérinage annuel à Victoriaville.