Bromont – Il y a tellement de belles choses qui entourent le golf qu'on a toujours le goût d'y retourner. Et parmi celles-ci, Henriette Turbide en désigne une plus particulièrement: «Au golf, un bon coup t'en fait oublier cinq mauvais.»
Et pour elle, un de ces bons coups, ce fut de retourner jouer au golf il y a de cela plus de 25 ans. En effet, en 1993, son mari et elle décident, un dimanche après-midi, d'aller jouer une partie au club Les Saules à Rimouski, où ils résident. À cette époque, elle n'avait plus touché à un bâton de golf depuis 20 ans!
«Nous étions tellement enchantés de notre expérience, mon mari et moi, qu'après la partie nous sommes entrés dans la boutique du pro et nous avons dès lors prix un bonnement de membres», rappelle-t-elle lorsque interrogée, en décembre dernier, à l'occasion du Sommet du golf 2018 se tenant au Château Bromont.
Bénévole de l'année
À cette occasion, d'ailleurs, Golf Québec lui avait décerné le titre de Bénévole de l'année et, visiblement, quand nous nous sommes assis avec elle pour l'entrevue, elle en était très fière, très flattée.
«J'en suis très honorée, émet-elle de sa voix douce et calme. C'est touchant de se savoir appréciée par les gens du golf de ta région. Je n'ai pourtant pas l'impression de faire tellement de choses…»
Oups… c'est peut-être là qu'elle se trompe, qu'elle vient de commettre l'un de ces cinq mauvais coups dont elle parlait plus tôt, car si l'on en croit les faits relatant sa carrière de bénévole diffusés par la fédération, Golf Québec, elle en a fait des choses!
À preuve, ces quelques lignes du communiqué justement émis par la fédération concernant son titre de Bénévole de l'année:
«Membre du Conseil exécutif régional depuis l’automne 2013, elle occupe le poste de secrétaire et est responsable des activités féminines amateurs et séniors depuis son arrivée. En 2014, pour éviter que les interclubs masculins soient annulés en raison du décès subit de son confrère bénévole, Gaétan Richard, elle a également ajouté pendant deux ans la gestion de ces événements à sa charge de travail déjà très lourde.
«En 2017, en collaboration avec le président régional, Jean-Marc St-Pierre, elle a mis en place la ligue sénior regroupant les quatre clubs de golf de Rimouski : Bic, L’Empress, Les Saules et Val-Neigette. Beaucoup de démarches ont dû être faites, incluant visiter les terrains participants pour défendre le choix de la formule (2 balles / meilleure balle), négocier les frais de jeu avec les clubs et les boutiques de golf et obtenir des sommes pour le tirage de prix de participation.»
Pour Henriette Turbide, le golf est d'abord un sport mais aussi une activité très sociale et avec ces tournois pour les séniors, elle souhaitait justement attirer les golfeurs et les golfeuses moins habitués à la compétition pour allier participation et saine compétition entre les clubs, favoriser les échanges entre les participants et faire connaître les quatre clubs impliqués dans cet événement. Le succès a été au rendez-vous.
Accueil
Devant ces accomplissements, celle qui est maintenant membre du club l'Empress, ne peut s’empêcher d'y aller d'une touche de modestie.
«Je ne suis pas seule, insiste-t-elle, il y a toute une équipe derrière cela. J'apprécie aussi le support des clubs de golf. Et je suis reconnaissante envers la fédération de nous aider dans nos démarches. Je crois beaucoup en elle pour le développement de notre sport.»
Un sport, d'ailleurs, qu'elle sent bien relancé.
«J'ai l'impression, soupèse-t-elle, que l'engouement revient, ça reprend peu à peu.»
Et a-t-elle des idées à suggérer dans ce sens?
«L'accueil, répond-elle. Pour les débutants, entrer les premières fois dans la boutique d'un pro peut parfois être intimidant. En 1993, après notre partie, quand mon mari et moi sommes entrés à la boutique pour prendre un abonnement annuel, le pro de l'époque, Jacques Lafrance, nous avait tellement mis à l'aise, nous avait fait de belles suggestions pour les cours et les abonnements, bref, il nous avait bien conseillés. Cela nous avait encouragés dans notre décision de jouer au golf.»
Et voilà que 25 ans plus tard elle reçoit le titre de Bénévole de l'année au Québec!