Alma – «Quand je faisais de la compétition junior, dans la région, ce parcours était mon favori. Un beau défi! Il faut continuellement gérer sa partie, d'un trou à l'autre, pour bien jouer sur ce terrain.»
Nous roulions à travers les allées du club Lac Saint-Jean, à Alma, en compagnie de Kevin Fortin-Simard, le pro de l'endroit depuis 5 ans, quand il nous a parlé de cette époque où, justement, il dominait les juniors sur la scène provinciale. Lors de cette même journée, plus loin à Québec, Julien Sale gagnait le Duc de Kent, un tournoi majeur que Kevin avait remporté 11 ans plus tôt, quelques semaines avant de prendre la décision de quitter les rangs amateurs pour rejoindre les professionnels.
Il fallait donc oser l'amener dans son passé, revoir avec lui, le temps de quelques minutes, cette carrière si prometteuse qui s'annonçait pour ce jeune homme de Roberval. Car il y a 10 ans, quand on parlait de futur espoir québécois sur la scène du golf, au Québec, le nom de Kevin Fortin-Simard arrivait en haut de la liste.
De St-Prime à Memphis
Il a vraiment été dominant, surtout chez les amateurs, et c'est pour cela qu'il a pu quitter son club de Saint-Prime, sur les rives du lac Saint-Jean, pour se rendre à Memphis, au Tennessee, où il a été membre d'une équipe de golf universitaire de la NCAA, division 1. Là encore, il a fait sa marque.
«J'ai le record du meilleur pointage sur deux parcours de la région de Memphis», précise-t-il avec un brin de fierté dans la voix, ajoutant au passage qu'il en détient une dizaine de ces records, au Québec, dont trois justement dans sa région, soit au club de Chicoutimi, celui de Saint-Prime, bien sûr, et celui où il est maintenant pro, le club Lac Saint-Jean.
Avant de se poser à ce club, Kevin Fortin-Simard a évolué sur les différents circuits professionnels au Canada. «J'ai déjà touché au Nationwide (le nom du circuit école de la PGA, à cette époque, maintenant appelé web.com Tour) quelques années avant que je ne quitte la compétition à plein temps», rappelle-t-il.
Jouer sur la PGA
Il a donc côtoyé de grands joueurs et, parfois, aujourd'hui, quand il regarde le golf à la télé, il revoit des gars avec qui il s'est déjà retrouvé sur le même tertre de départ lors de tournois. «Je n'ai pas tous les noms en tête mais le premier qui me vient, mentionne-t-il, c'est Charlie Beljan. Il joue sur la PGA aujourd'hui et il a déjà une victoire à son actif.»
Ah la PGA! Le rêve de tout golfeur, quelque part, et quand on a le talent d'un Kevin Fortin-Simard, on ose parfois y croire. Il y a cru, justement, et il aurait tellement aimé…
«Ce n'est pas un regret, dit-il, davantage un petit rêve que j'aurais aimé atteindre. Jouer au moins une fois un tournoi de la PGA! Ça, j'aurais tellement aimé!»
De tout temps, Golf Canada invite des joueurs du pays qui se démarquent à jouer l'Omnium canadien. Depuis quelque années, l'organisme lance souvent ces invitations à des espoirs, comme c'est le cas cette année pour Hugo Bernard et Joey Savoie.
«À mon époque, relate Kevin Fortin-Simard, Golf Canada invitait plutôt des joueurs déjà établis – je pense entre autres à Richard Zokol – mais qui ne s'étaient pas qualifiés pour l'omnium. J'aurais bien aimé que ces invitations se fassent comme aujourd'hui. J'aurais peut-être eu ma chance.»
Il l'a montré sur les terrains de golf, il est un fier compétiteur. Et un fier compétiteur, ça ne baisse jamais les bras.
«C'est pour cela que de temps à autre, explique-t-il, il m'arrive d'aller faire des qualifications du lundi ou celles menant au US Open. Je vais d'ailleurs tenter ma chance pour les qualifications de l'Omnium canadien. Peut-être qu'un jour je vais passer. Qui sait!»
Le club d'abord
Oui, qui sait, car on l'a dit, le talent est là et il a couramment fait ses preuves. Mais voilà, il rappelle qu'il agit depuis 5 ans comme pro gestionnaire au club Lac Saint-Jean et cela demeure sa priorité. Et il aime vraiment cela!
Nous continuons à rouler sur le parcours et, de temps à autre, il fait une pause pour souligner la beauté d'un trou ou, encore, la difficulté d'un autre. Il est alors très volubile…
«À l'exception d'une partie du 13e, du 14e et du 15e trou, qui est la seule zone élargie, tout le reste du parcours est bien isolé. Chacun des autres trous semblent seuls en pleine forêt.»
Puis il revient au challenge qu'offre le parcours: «Le terrain n'est pas facile, loin de là. Au trou numéro trois, par exemple, selon les vents, ce n'est jamais pareil d'une journée à l'autre. Il m'est déjà arrivé de prendre un fer 5 pour mon coup de départ et, le lendemain, d'utiliser mon driver!
«Le parcours est surtout reconnu, poursuit-il, pour la qualité de ses allées. Certes, cette année, le printemps a été plus difficile, mais ça demeure que les dégâts sont très limités. Et en plus, depuis quelques années, non seulement on peut se vanter de la qualité de nos allées, mais les verts sont maintenant très beaux. Surtout cette année!»
Forfaits et transformations
À noter qu'il est maintenant possible de réserver des forfaits séjour-et-golf au club Lac Saint-Jean avec la construction récente de l'Auberge des Îles. Celle-ci est érigée sur les rives du majestueux lac et cela, tout près du club de golf.
De plus, la SEPAQ a récemment annoncé le début prochain de l'aménagement d'un parc, dans le secteur, aménagement qui occasionnera certaines transformations sur le terrain de golf.
«On ne sait pas encore comment se feront ces transformations, spécifie Kevin, mais c'est sûr qu'on en profitera pour améliorer le terrain. Ce sont les trous 7, 8 et 9 qui devraient être touchés.»
Il faudra donc y retourner pour constater…
Michel
Le président du club est Gaudreault et non Turcotte
GML
C’est corrigé. Mes excuses.