La Ville de Québec entendra, le 4 novembre prochain, les parties concernées par le projet immobilier que veut implanter le club de golf de Cap-Rouge sur son terrain à l'occasion d'une consultation publique virtuelle. Pendant ce temps, à Beloeil, la direction du club de golf attend une décision à savoir si elle peut aménager une résidence pour ainés sur son champ d'exercice puisque, dans son cas, le même exercice de consultation a eu lieu le 30 septembre dernier.
Les clubs de Cap-Rouge et Beloeil ont fait les manchettes tout au long de l'année 2020 en raison de demandes de changement de zonage pour du développement immobilier sur leur terrain, des projets qui renfloueront les coffres et assureront la survie des clubs. Sauf que ces changements demandés ont connu de l'opposition citoyenne.
«Ce sera pour nous l'occasion d'expliquer notre projet qui a été modifié depuis février dernier», de préciser le nouveau président du club, M. Pierre Le Gallais.
Ce dernier a succédé à M. Jean Keable qui a démissionné en septembre après que des gens aient demandé une enquête, de la part de l'Autorité des Marchés Financiers, sur le projet de rachat des actions par le Groupe Tanguay.
«Cette démarche a été bien expliquée aux membres puis elle a été rejetée, nous a raconté M. Keable il y a quelques jours. J'ai trouvé cela injuste qu'on demande d'enquêter sur nous alors que nous avions été transparents tout au long de la démarche.»
Et cette démarche visait à procurer des fonds au club en attendant que la Ville tranche le débat. En raison de la pandémie, tout le processus de consultation avait été retardé, ce qui mettait en péril les finances du club.
Mais voilà, autant le fameux virus a ralenti le processus, autant il a eu des bienfaits pour le club. D'ailleurs, tant le président sortant, M. Keable, que celui qui a pris sa place, M. Le Gallais, nous ont confirmé qu'il y aura bel et bien du golf à Cap-Rouge en 2021 même si le débat au sujet du projet domiciliaire n'est toujours pas tranché. L'affluence élevée au club qu'a connu Cap-Rouge, comme la majorité des clubs de golf, a été bénéfique, tout comme l'aide gouvernementale qui a suivi.
«On est pas mal plus rassuré sur l'avenir de notre club, je crois qu'on va dans le bon sens, a tenu à exprimer M. Le Gallais. Il ne faut surtout pas dramatiser la situation, ce n'est pas catastrophique.»
Jusqu'à demain pour Beloeil
Du côté du club de Beloeil, les citoyens ont jusqu'à demain, vendredi 23 octobre, pour faire valoir leur point de vue au sujet du changement ou non de zonage pour la vente d'une parcelle du terrain de golf (le driving range) à un promoteur immobilier. La Ville tranchera par la suite, une décision fort attendue par les gestionnaires du club qui assurent que la vente leur permettra de garantir la pérennité de l'entreprise.
Dans un échange de courriels, le porte-parole du club dans ce dossier, M. Steve Flanagan, nous a expliqué que la Ville de Beloeil a consulté les citoyens sur trois options: 1 – Appuyer le projet du club de golf; 2 – Appuyer le projet d'expropriation pour en faire un parc nature (ce que souhaitent les opposants au projet); 3 – Rien faire, s'en tenir au statu quo.
La semaine dernière, le club a fait circuler dans les foyers de la municipalité un document expliquant sa réalité. Dans ce document, les résultats d'un sondage sont étalés et il en ressort que 69% des gens sont favorables à la vente pendant que la même proportion s'oppose à l'achat du club de golf par la Ville pour en faire un parc naturel.
Toujours selon ce qu'avance le club dans ce même document, l'idée du parc causerait des dépenses énormes à la municipalité, ce qui conduirait à une hausse des taxes, le statu quo serait le pire des scénarios pendant que l'acception de la vente du champ d'exercice, non seulement assurerait-elle la survie du club, mais elle rapporterait des revenus fonciers annuels importants provenant de la résidence pour ainés.
C'est donc à suivre…
MF
Si la ville de Beloeil refuse de faire un changement de zonage, la banque va prendre possession du club. La ville pour faire une offre d’achat pour le terrain et peut donner les droits dexploitation pour gerer le golf. Vraiment pas complique. La valeur du terrain, dans l’absence d’un changement de zonage, est basee sur la rentabilite d’un golf sur le territoire du club. Dapres moi la banque serait prendre a vendre le terrain a la ville pour 3 million.