Aussi loin que ses souvenirs peuvent la transporter, le golf a toujours été présent dans la vie d'Ève Gaudet. Et c'est pratiquement la même chose pour ses trois grands frères. Depuis deux ans, ces derniers et elle ont les destinés du club Montcalm en main, question de faire durer cette belle histoire familiale qui a débuté il y a plus de 40 ans lorsque leur père a décidé de construire son propre terrain de golf.
«J'avais trois ans à peine lorsque mon père s'est lancé dans cette aventure. Donc, aussi loin que je me rappelle, le club de golf a toujours été présent», de dire Ève Gaudet qui est maintenant directrice restauration et banquets.
Si nous avons décidé de relater cette histoire de famille que représente le club de golf Montcalm, à Saint-Liguori, c'est que lors d'un reportage, il y a quelques mois, au sujet de la fermeture de quelques terrains, on nous a rappelé que: le golf ne va pas aussi mal qu'on le pense, qu'il s'agit d'avantage d'une question de bonne gestion d'abord et avant tout.
«Regardez ce qui se passe avec ce club au beau milieu de nulle part, qui a beaucoup de succès avec 36 trous et un membership enviable et dont le resto est plein à chaque brunch du dimanche», de dire l'une de nos sources en faisant référence au Montcalm, bien sûr.
Travail
Récemment, il nous a été donné l'opportunité de jouer en compagnie d'Ève et de son frère Claude. Ce dernier occupe le poste de surintendant en plus de présider l'entreprise. Alors l'occasion était belle pour leur soutirer quelques souvenirs et, du même coup, tenter de connaître la recette de leur succès.
«Le travail», a répondu promptement Ève.
«La qualité du terrain aussi», s'est empressé d'ajouter Claude.
Mais pourquoi avoir érigé 36 trous, coiffés d'un énorme pavillon, en plein milieu de campagne? C'était quoi l'idée derrière ce projet?
«Mon père et ses partenaire de golf étaient membres au club de Joliette, à l'époque, de rappeler Claude Gaudet. Comme le golf était très populaire, ce n'était pas toujours facile d'avoir de bons temps de départ. Alors mon père Raymond a décidé de créer son propre club de golf.»
«Il y a aussi le fait, renchérit sa soeur, que notre père, dentiste de profession, a toujours eu la fibre entrepreneuriale. Et ma mère a tout de suite embarqué dans le projet, de même qu'un associé, M. Yvon Sourdif. Je dirais aussi que tout Saint-Liguori était derrière ce projet.»
Ce qui a conduit à l'ouverture du premier neuf en 1977. L'année suivante, neuf autres trous se sont ajoutés pour finaliser le parcours Seigneurial qui fut suivi, quelques années plus tard, d'un autre 18 trous, soit le parcours Canton.
Choyés
Il y a longtemps que l'on a mis les pieds au club Montcalm, alors on a demandé à Ève de nous rafraîchir la mémoire en ce qui a trait aux caractéristiques de ces deux parcours.
«Le parcours la Seigneurie est plus large et plus classique, c'est la seule chose qui le différencie du Canton, explique-t-elle. Nous sommes choyés d'avoir un site naturel aussi beau. Certes, nous avons ajouté quelques plans d'eau, mais nous avons aussi la chance d'avoir une rivière (la rivière Rouge) qui traverse les allées. Elle est en jeu sur cinq ou six trous. Et il y a plein de belles dénivellations.»
C'est pas mal cette description qui nous revient d'ailleurs en mémoire lorsqu'on replonge dans nos expériences antérieures au Montcalm. Un beau terrain, peu importe le parcours choisi, avec des trous variés, une oeuvre de John Watson, fils du célèbre Howard Watson à qui l'on doit de nombreux parcours au Québec.
Mais il y a aussi un petit quelque chose de plus que l'attrait d'un beau terrain en bonne condition pour expliquer le succès du Montcalm, estime Ève Gaudet.
«Grâce à nos 36 trous, dit-elle, nous pouvons garder un bel équilibre entre le membership et les tournois. De plus, on est très ouverts. L'ambiance familiale prime toujours. Les gens du secteur ont vu naître ce projet, ils y ont participé dès le début et s'identifient toujours à ce club.»