Lévis – La saison de compétition amateur se met en branle en ce lundi matin dans la région de Montréal, sauf que le champion en titre ne pourra être du rendez-vous. Olivier Daneau prend plutôt la route pour Guelph, en Ontario, question de batailler avec ses coéquipiers des Carabins aux Championnats universitaires canadiens.
«Mais je devrais jouer les autres tournois car je veux défendre mon titre», insiste le jeune homme lorsque rencontré, récemment, lors d'une ronde de qualifications pour l'Omnium printanier qui se tenait au club La Tempête, à Lévis.
D'ailleurs, en 2014, il n'avait disputé que trois des quatre événements pour être couronné. Une quatrième place, de même qu'une seconde à égalité et enfin une victoire, avaient permis à ce membre du club Continental à Sorel-Tracy, de remporter le titre régional. «Cette victoire, a-t-il rappelé, je l'avais signée au club Le Diamant. J'avais joué 71 mais ce fut une partie en dents de scie. J'ai travaillé fort, j'étais combatif, mais j'ai dû sauver tout ce que je pouvais sauver.»
Sa force
Et c'est justement l'une de ses forces de récupérer des mauvais coups, soutient la recrue des Carabins de l'Université de Montréal.
«Je sais rester calme et me ressaisir après un mauvais coup, dit-il. Je ne m’emporte jamais et si j'ai raté un coup, c'est sûr que je ne raterai pas le suivant.»
Avec son coach Daniel Langevin, Olivier Daneau a connu un bon hiver d'entraînement et se dit prêt à attaquer la prochaine saison.
«Nous avons travaillé l'aspect mental et l'élan, explique Olivier. J'ai aussi frappé beaucoup, beaucoup de balles dans un filet. Frapper dans un filet, c'est très bien. On ne se décourage pas car on ne voit pas la trajectoire, on se concentre sur l'impact. C'est parfait!»
Dans les gènes
Si Olivier Daneau ne sera pas à la Vallée des Forts à Saint-Jean-sur-Richelieu pour le premier affrontement de la saison, son père Michel y sera. Ce dernier, excellent golfeur, est une source d'inspiration pour son fils.
«J'ai beaucoup appris de lui, raconte-t-il. Ma mère aussi ne donne pas sa place, elle a déjà été championne du club au Continental. Mon père, lui, l'a déjà été 18 fois!»
En relatant les prouesses de son père, le jeune homme s'exclame, certes, mais du même coup, il grimace un peu. Mystère… Pourquoi cette mimique, osons-nous lui demander.
«Mon père a encore été champion du club, l'an passé… Il l'a été parce qu'il m'a battu en prolongation… Ça fait mal!», lance-t-il mais cette fois en rigolant un bon coup, quand même fier d'avoir les gènes de bons golfeurs.
Stopper Laval
Donc un gros été attend Olivier Daneau, autant en ce qui a trait à la défense de son titre, qu'à sa saison universitaire.
«Du côté amateur, explique-t-il, j'aimerais bien conserver mon titre pour la région de Montréal. Au niveau provincial, j'espère bien faire aux trois tournois majeurs, du moins éviter le couperet et souhaiter finir dans le top 20 au Québec.»
Et qu'en est-il du côté de ses objectifs comme joueur universitaire?
«Ce serait super d'être la recrue universitaire de l'année!», s’emporte-t-il avant de faire une pause. Il hésite et là, on devine qu'il est en territoire ennemi, que l'entrevue se déroule dans la région de Québec, bastion du rouge et Or, équipe championne provinciale depuis de nombreuses années…
«Si on pouvait stopper Laval…», échappe-t-il, sourire en coin.