Québec – Bon début de carrière professionnelle même s'il l'entreprenait au beau milieu de la saison en 2013, bon début aussi l'année suivante mais une baisse de régime s'installe en cours de route et gâche un peu le portrait, alors maintenant, bon état d'esprit pour commencer la prochaine campagne, celle de 2015 au sein de l'AGP où Nicolas Fortin entend bien continuer à faire ses classes pour éventuellement aller plus loin, plus haut.
«Avec une victoire dès les premiers tournois sur le circuit des pros du Québec, je me sentais tellement d'attaque, en pleine confiance, mais je suis retombé un an plus tard. Maintenant, je sais plus à quoi m'en tenir. Je sais ce qu'exige une saison complète sur le circuit: les coûts, les obligations, les déplacements… Je me fixe maintenant des objectifs que je crois très réalisables et on va travailler là-dessus», dit le jeune pro sur un ton plein de sagesse, réfléchi et posé.
Alors qu'il entreprendra dans quelques mois sa troisième saison sur le circuit de l'AGP, Nicolas Fortin de Lévis, membre de l'équipe B2Golf, fonce vers l'avenir après un sérieux examen sur son passé tout récent, certes, mais très instructif.
«J'avais signé une victoire, en 2013, relate-t-il, quelques semaines à peine après avoir joint le circuit. J'arrivais en plein milieu de saison et voilà que moi, qui étais amateur peu de jours avant, je battais les pros! La confiance était au top! L'année suivante, en 2014, même si je ne remportais pas de tournois, je connaissais un bon début de saison. Puis, j'ai été rattrapé… En milieu de la saison, ça ne marchait plus, je n'avais plus de bons résultats. Heureusement, j'ai mieux joué en fin de campagne, j'ai retrouvé un certain momentum. Au final, j'ai beaucoup appris de cette expérience.»
Batailleur
À l'écouter s'exprimer, on peine à croire qu'il vient tout juste d'avoir 22 ans, qu'il est maintenant un pro bien établi, papa d'un petit bonhomme de deux ans. Malgré son visage de jeunot, difficile à croire qu'il doit composer entre la famille, les emplois à temps partiels, les études en administration au cégep et la carrière de pro. On dirait un ado qui vient d'atterrir dans le monde des adultes mais avec déjà plein de valises remplies d'expérience… Difficile à cerner ce pro de l'AGP qui ne cache pas ses ambitions d'aller sur les circuits majeurs.
«Je me donne jusqu'à 25 ans pour atteindre le circuit de la PGA ou celui du Web.com, mentionne-t-il. Avec l'AGP, je fais mes classes, j'apprends. Pour la prochaine saison, j'aimerais bien signer quelques victoires, du moins faire de bonnes bourses et espérer finir dans le top cinq de l'ordre du mérite.»
Il en est conscient, les étapes vers les sommets sont nombreuses, le chemin, plein d’embûches. Mais c'est justement une de ses forces de ne jamais abandonner, plaide-t-il, convaincant.
«Au dernier tournoi match-play, l'été dernier, rappelle-t-il, je tirais de l'arrière par 5 alors qu'il ne restait justement que cinq trous à jouer. J'ai persévéré en remportant les autres trous jusqu'au 17e mais, bien sûr, cela n'a pas été suffisant. Sauf que je n'ai pas abandonné.
«Je suis un fighter, un batailleur, poursuit-il, enthousiaste. J'aime la compétition et, je l'ai dit, je n'abandonne jamais.»
Le déclic
Nicolas Fortin a été invité à un tournoi en Arizona, récemment, organisé par un spécialiste de voyages de golf. Lors de cette compétition en équipe avec des amateurs clients du grossiste en voyages, il a remporté sur le plan individuel avec un moins sept sur trois rondes, soit des scores de 72, 67 et 70.
«C'était intéressant comme formule, mais ce n'était pas un tournoi sanctionné, précise-t-il. Cela montre toutefois que je suis capable d'être constant, de mettre en ligne plusieurs bonnes parties sans en échapper une qui va tout briser le parcours. Mais il manque le déclic…»
Le déclic? Euh… Nicolas précise: «Des parties de 69, c'est bien, et je sais que je peux en jouer plusieurs. Mais pour atteindre les grands circuits, ça prend de temps à autre des 66 qui peuvent faire la différence.
«Je sais que mon jeu est bon, ajoute-t-il, mais il reste des aspects à travailler, comme mon attitude. Je dois être plus calme, sur le terrain.»
Et du côté de l'élan, de la technique, il va travailler sur quoi? «À ce niveau, répond-il sûr de lui, faut pas que ça reste trop technique, il doit y avoir une part de feeling…»
Du feeling… du ressenti, en bon français, une impression, quoi! Comme cette impression que ce jeune pro nourrit des rêves et que, quelque part, ils sont à sa portée…
Line Théberge
Bonjour,
La relève commence à ce montrer le bout du nez, c’est bien.
Salutations et bonne chance, Line