Augusta – Comme j'aurais voulu dire que j'ai aimé mais, parfois, il arrive des choses… Oui, je sais, je vais heurter encore bien des âmes sensibles mais…
Mais quand la température n'aide pas, c'est sûr que cela diminue les chances d'appréciation. Alors on se retrouve dans de drôles de situations où il faut quitter le terrain car après les averses, les orages menacent. Donc adieu l'opportunité d'aller se faire prendre en photo sur la fameuse Magnolia Lane. Puis, quelques minutes plus tard, l'appel est sans merci, on doit évacuer et toute la foule quitte les lieux, les visages abattus.
Puis on revient moins de deux heures plus tard. On se bouscule à l'entrée, on se presse à la boutique de souvenirs, on grimpe les interminables pentes menant à certains trous, on se retrouve coincé dans cette foule qui se déplace péniblement dans des sentiers rendus boueux à cause de la pluie (et il faut surveiller ses pas pour ne pas se retrouver sur le derrière).
Et en plus, toujours à cause de ce mauvais tour de la météo, les vedettes tant attendues ne se pointent pas ou restent discrètes…
On s'en fout
Ouf, vraiment, je n'ai pas aimé cette journée passée au Tournoi des Maîtres… en fait, j'ai ADORÉ!
On s'en fout de la météo, de la boue, de la foule, nous sommes au Augusta National! La cathédrale du golf! Celle qui reçoit au printemps la crème de la crème du golf! Qu'est-ce qu'un passionné de golf peut-il demander de plus?
D'autant plus que notre passe nous donnait accès à la journée du mardi, celle où il est permis de prendre des photos et, croyez-nous, on ne s'est pas gêné de ce côté-là!
Bon, désolé pour cette introduction teintée d'amertume, c'était une attrape parce que personne, qui que ce soit, même pas nécessaire d'être golfeur ou golfeuse, ne peut dire n'avoir pas aimé passer une journée au Masters. Impossible!
Nous sommes dans un autre monde, dans celui du grandiose, de la beauté naturelle à son meilleur. Vous savez cette boue dont je me plaignais plus haut, et bien juste à côté de celle-ci, le tapis vert était impeccable, d'une qualité carrément innommable.
Et cette foule au milieu de laquelle il fallait se déplacer… cette foule-là est composée de maniaques, de passionnés comme nous sommes tous, en grande majorité, golfeurs et golfeuses. Alors on est au paradis! On est dans notre monde et on s'y plaît!
Notre ami Yohann Benson, analyste cette fin de semaine à RDS, faisait remarquer que le Tournoi des Maîtres étant tellement suivi à la télé, que l'on connaît maintenant par cœur chacun de ses splendides trous chapeautés d'un nom de fleur. Alors chacun d'eux, nous voulions les voir et c'est ce que l'on s'est amusé à faire.
On pourra ainsi dire que nous avons parcouru le terrain au complet en suivant la même trajectoire que celle empruntée par les vedettes qualifiées pour le Masters. Que nous avons eu ce grand privilège. Et si un jour la vie nous y reconduit, nous n'hésiterons en aucun instant à revivre cette belle et magnifique expérience, un vœu qui nous tient à cœur et que l'on vous souhaite également.
Et si cela vous arrive, vous afficherez sûrement cette mine joyeuse remarquée sur les visages de tous les gens que nous avons côtoyés là-bas. Vous savez cet air ébloui du gamin entrant dans un immense magasin de jouets…
Et les joueurs
Jusqu'ici, nous parlions du bonheur d'avoir la chance de fouler le parcours du Augusta National. Mais il y a aussi les joueurs.
Certes, dans n'importe quel tournoi du circuit, il est possible de côtoyer les vedettes. On dirait toutefois qu'au Masters, il y a une petite touche de plus, une petite touche toute spéciale. Car on connaît bien le terrain, on sait quel trou doit être abordé de telle ou telle façon, quel green qui doit être attaqué d'une certaine manière. Alors voir ces as de la frappe tenter différents coups ici et là sur le terrain, coups démontrant toute leur habilité, ajoutait à ce bonheur.
Nous étions en compagnie de notre collaborateur Ray Cloutier et comme il fallait se garder une petite gêne, combien de fois me suis-je retenu pour lui demander de me pincer tellement on croit rêver…
Bref, oubliez l'introduction et, croyez-moi, on a ADORÉ!
(NDLR: patience, vous en saurez encore plus dans notre publication de jeudi où, entre autres, notre chroniqueur Ray vous fera part à son tour de cette belle expérience.)