Québec – «C'est vraiment tout un honneur! Mike Weir demeure le Canadien qui a le mieux réussi dans le golf professionnel au pays. Il a quand même remporté le Masters! Et là, je vais recevoir un trophée qui porte son nom! Oui, c'est vraiment tout un honneur!»
Même si Dave Lévesque lançait ces paroles lors d'un entretien téléphonique, il était aisé de deviner sa sincérité quand il disait être honoré au plus haut point par l'obtention du trophée Mike-Weir, trophée que va lui remettre Golf Canada dans quelques jours. Cela aura lieu à Orlando, en Floride, où les autorités du golf au Canada vont le confirmer en tant que joueur de l'année 2014 au pays.
«C'est un trophée qui existe depuis quelques années à peine. Éric Laporte, du club Montcalm, l'a déjà remporté», a tenu à préciser Dave Lévesque dont les performances, au cours de l'année qui vient de s'écouler, ont conduit les responsables du golf canadien à lui décerner ce prix.
Champion du PGA of Canada Championship et du Championnat de zone québécois en été, puis quatrième au tournoi Pros de club en Arizona en novembre, le titre lui revenait donc. Et c'est sans compter sa victoire à l'Omnium du Québec en juin, au club de la Faune à Québec qui ne comptait pas dans l'évaluation pour le trophée Mike-Weir.
Que du chemin depuis Price!
Pendant l'entrevue, le pro qui fait la pluie et le beau temps au Québec et au Canada depuis quelques années, n'a pu s’empêcher de replonger dans son passé lorsque interrogé à savoir si un jour il s'attendait à recevoir de tels honneurs.
«Je ne m'arrête pas vraiment à cela mais là, quand on souligne et récompense ton travail, cela t'amène à réfléchir un peu , à revoir d'où tu viens et ce que tu as fait pour en arriver là, philosophe-t-il au bout du fil. Que du chemin depuis Price! Ce petit village à l'entrée de la Gaspésie, près de Métis-sur-Mer, là où se trouve le club de Boule Rock et où j'ai appris à jouer au golf. Avec un peu de recul, je me rends compte qu'il a fallu travailler fort, persévérer et aujourd‘hui, je vois les résultats. C'est super!»
Et le 22 janvier prochain, à Orlando, quand Golf Canada lui remettra le précieux trophée, aura-t-il une pensé spéciale pour une personne en particulier, une personne qui l'a accompagné sur cette route difficile qu'est celle des pros de golf canadiens?
«Ouf!, soupire-t-il, il y a bien du monde! Mais ceux qui me viennent tout de suite à l'idée, ce sont bien sûr mes parents. J'ai la chance de pouvoir compter de temps à autre sur mon père qui agit comme cadet pour moi lors de certains tournois. Quand l'occasion se présente, à chaque fois ces cinq à six belles heures passées en sa compagnie. Cela fait toujours plaisir.
«Je pense aussi à quelques personnes qui m'ont aidé financièrement, poursuit-il, des commanditaires qui ont été d'une grande aide comme Mario Morissette et André Desjardins de Communication Demo, Jacques Tanguay, Claude Rousseau à l'époque où il travaillait chez Bell, et les frères Chabot à Lac Beauport. Je dois en oublier, mais je suis vraiment reconnaissant envers toutes les personnes qui m'ont appuyé, qui m'ont permis de poursuivre ma carrière.»
Pure Golf
Depuis quelques années, Dave Lévesque n'est pas associé à un club en particulier pour lequel il serait reconnu comme pro de compétition. Non, il fait les tournois en représentant Pure Golf, une entreprise qu'il a mis sur pied dans la région de Montréal et qui est axée sur l'enseignement et les voyages de golf spécialisés, sur mesure, comme il le précise:
«Il y a bien sûr les cliniques privées, en groupes ou pour des entreprises, du corporatif, comme on dit, mais nous offrons aussi la possibilité de faire des voyages de golf, avec un volet enseignement, dans des endroits pas nécessairement desservis par les grandes agences spécialisées dans le golf. On crée sur mesure un voyage dans des endroits comme Bandon Dune en Oregon ou Whistling Straits au Wisconsin, des terrains de très grande qualité mais pas nécessairement des endroits touristiques.»
L'Omnium canadien toujours dans la mire
L'année 2014, pour Dave Lévesque, en a donc été une excellente et pleine de belles expériences comme sa participation à l'Omnium canadien où, pour une deuxième fois en carrière, il côtoyait les meilleurs de la planète. Il ne cache pas que l'Omnium de 2015 est dans ses plans.
«Cela se passe à Toronto, cette année, à Glen Abbey, précise-t-il. Et je vais tout faire pour me qualifier.»
Il participera donc à toutes les épreuves qui pourront l'y conduire et sera aussi des compétitions du circuit AGP, celui des pros du Québec dont les premiers tournois se tiennent habituellement en mai. Mais d'ici là, il devra faire ses valises à quelques reprises. D'abord pour aller à Orlando chercher son trophée Mike-Weir, mais aussi un petit saut aux Bermudes pour participer à un tournoi peu commun.
»C'est une sorte de Par 3 challenge très courue par les pros, explique-t-il. J'y ai participé l'an dernier et j'y ai croisé quelques joueurs du Champions Tour, entre autres. C'est très agréable comme compétition mais, en même temps, pas facile et pleine de défis. Je devrais y retourner cette année. Ça se passe en mars.»
En autant que le fameux triangle des Bermudes ne lui cause pas de problème et qu'on puisse le revoir, dominant comme toujours, cet été sur les terrains québécois.