Québec – «Nous avons été chanceux, il n'y avait personne et nous avons pris la place.»
Fred Colgan parle de chance mais il y a plus. Il y a sûrement le flair, la détermination et la confiance. Car 25 ans plus tard, son académie est toujours là et on peut parler de référence dans ce domaine.
Celui qui a commencé au club Dorchester, dans la Beauce, parle de chance parce que la place était libre, il n'y avait pas d'académie de golf comme celle qu'il a mise sur pied à l'époque, mais aussi parce que quelques années après, un certain Tiger Woods s'est pointé et a attiré dans son sillon une multitude de jeunes adeptes. Ok, un peu de chance, mais Colgan demeure un pionnier.
«Ouais, soupire-t-il quand on lui en fait mention. C'est vrai que nous avons été les premiers à enseigner le golf dans un contexte plus large, pas juste en montrant comment frapper une balle, mais en regardant aussi la forme physique, l'aspect mental, la nutrition… en somme, tout ce qui peut aider un jeune à bien jouer, à offrir de bonnes performances.»
Des athlètes
Ainsi, quand l'AGFC est née il y a 25 ans, elle avait comme but celui de former des athlètes avec les jeunes golfeurs qui s'inscrivaient au programme. Les résultats sont venus et c'est ainsi que le coach Colgan a été le premier, au Québec, à se retrouver sur un terrain avec une athlète lors d'une compétition. Celle-ci est Véronique Drouin qui, aujourd'hui, est elle-même entraîneur dans une université américaine, en l'occurrence celle d'Oklahoma.
Puis les autres ont suivi et ils sont nombreux. Pour n'en nommer que quelques-uns: Kevin Fortin-Simard, Sara-Maude Juneau, Julien Goulet, Nicolas Archambault, Anne-Catherine Tanguay, Valérie Tanguay, Étienne Papineau et Josée Doyon qui se démarquent grandement ces temps-ci, et bien sûr les étoiles montantes à surveiller, Sarah-Ève Rhéaume et Charles-Éric Bélanger.
Plus loin
Parmi ces athlètes, Juneau a atteint le plus haut circuit (LPGA) et tentera bientôt d'y retourner, de même qu'il ne serait pas surprenant non plus qu'Anne-Catherine Tanguay grimpe à ce niveau elle aussi. Malgré le succès, n'y a-t-il pas une petite déception, jusqu'ici, de ne pas avoir mené plus de joueurs et de joueuses plus loin et de façon permanente? Nous glissons la question et le coach Colgan n'a aucune hésitation à répondre:
«Nous avons cru longtemps que ce serait nous, l'équipe d'entraîneurs de l'AGFC, qui propulserait les athlètes vers les sommets. On a constaté que, quelque part, dans ce cheminement, le coach y est pour 10% et l'athlète, pour 90%. Quand l'athlète est affamé, là, les chances sont bonnes de le voir aller plus loin.»
Bien entourer les jeunes
Au fil des ans, d'autres académies de golf sont apparues au Québec et d'une année à l'autre, le taux de participation dans les tournois juniors ne cesse de monter. Et le niveau de compétition est très, très élevé, les jeunes offrant des performances toujours meilleures.
Malgré tout, malgré cette relève qui promet, l'industrie du golf souffre. Qu'en pense l'un des principaux acteurs de cette discipline?
«À prime abord, d'analyser Fred Colgan, c'est sûr que l'offre a dépassé la demande et qu'il faut s'ajuster. Mais comment expliquer ce qui se passe? Il y a eu un boom pour le golf, comme il y en a un pour la course à pied ces temps-ci. Il est certain, toutefois, qu'il faut regarder du côté de la relève, aider les jeunes à avoir un meilleur accès au golf et, surtout, bien les entourer.»
Quatre entraîneurs
Tout au long de ces 25 ans d'activité, Colgan aurait bien aimé voir un quelconque mécène se pointer et donner un petit coup de pouce à l'industrie du golf. Mais dans l'ensemble, il parle de satisfaction.
«Nous avons aujourd'hui des installations majeures dans deux clubs de golf, soit Stoneham, Beauceville, et nous devrions annoncer prochainement une nouvelle construction au Lorette. L'académie compte quatre entraîneurs (en plus de Colgan il y a François Langevin, Patrick Rhéaume et Julien Marchand) et une équipe de physiothérapeutes, de psychologues et de préparateurs physiques y est associée.
«Notre bilan est rien de moins qu'extraordinaire, conclut-il. Je crois que nous avons atteint un très haut niveau de qualité. Ce ne fut pas toujours facile mais, en bout de ligne, ce fut de belles années!»
Steve
Bravo à l’AGFC pour ce 25 ans. Peut-être n’ont-ils pas encore un athlète qui a atteint la PGA mais nous oublions trop souvent deux décomptes où ils ont très bien performés.
1. Contribuer au développement personnel des athlètes
2. Maintenir l’intérêt de certains jeunes à l’école via le golf.
Chapeau les gars, en plus d’être proactifs et innovateur dans votre domaine, vous contribuez positivement au développement de la jeunesse !
Martin Roy
Très belle réussite.