Terrebonne – Quelques jours après avoir joué le terrain Le Boisé à Terrebonne, le pro Antoine Saint-Jean nous confiait un secret: «Peu de gens le savent, mais il s'agit du seul parcours dessiné par le légendaire golfeur québécois, Adrien Bigras.»
En fait, M. Bigras a créé ces merveilleuses allées avec l'aide de l'architecte Dave Moote. Cela se passait dans les années 80 et, trente ans plus tard, l'endroit est toujours aussi attrayant. Et comme disait à cette époque un vieux commercial télé: c'est un peu plus cher, mais c'est plus que du bonbon!
Lors de notre passage, il en a coûté 80$ et après la partie, aucun regret d'avoir déboursé cette somme pour la qualité du terrain que l'on venait de parcourir.
Plaisir et défi
Ce fut un véritable plaisir, sauf qu'il fallait rester bien concentré car le décor, à la longue, pouvait facilement distraire. Les plans d'eau soigneusement aménagés, les rocailles et autres décorations florales finement disposées, les arbres majestueux plantés ici et là pour agrémenter le regard, bref il fallait admirer mais pas se laisser ensorcelé.
Car le défi est de taille. Et ce, peu importe des jalons d'où les golfeurs et golfeuses prennent le départ, éloignés ou rapprochés, la situation demeure la même: il faudra frapper ses meilleurs coups pour sortir un bon score.
«Nous avons effectivement plusieurs trous qui peuvent être des trous signatures», convient Antoine Saint-Jean, à l’emploi du club Le Boisé depuis 10 ans, dont cinq comme professionnel en titre.
Nous en avons retenus quelques-uns comme les deux normales trois du premier neuf. D'abord on se pâme au 5e devant ce trou variant de 145 à 185 verges, on n'a pas le temps de l'oublier que déjà au septième, la normale trois qui peut atteindre 195 verges, nous charme également.
«On peut aussi dire que chaque trou est différent, qu'il a son défi bien à lui, explique le pro lors d'un entretien au téléphone. Quand ce n'est pas le coup de départ qui doit être bien placé, ce sont les coups de fers qui doivent être précis. Ou bien, tout le travail pour sauver la normale se jouera sur le vert.»
Et quelle finale qui nous attend! Le 18e trou semble avoir été pensé de façon à forcer les amateurs à revenir. Ce long par cinq se termine avec un vert en presqu'île. Et comme la majorité des trous, l'aménagement paysager ne laisse pas indifférent.
Visiteurs
Donc pas facile de garder les yeux juste sur la balle, tellement les lieux enchantent. Par leur beauté et le défi, certes, mais aussi par le soin aux allées; la qualité du gazon est remarquable. Un plaisir de jouer un tel terrain, un terrain qui n'a rien à envier à des clubs de prestige ou bien à ceux de certaines destinations appréciées par les amateurs québécois.
Comptant plus de 300 membres, Le Boisé accueille avec plaisir les visiteurs. Les installations (chalet, champ d'exercice, vert de pratique…) sont de qualité et, on le répète, cela vaut vraiment la peine de sortir quelques dollars de plus. Le problème, c'est qu'une fois la partie terminée, l'on sait que l'on y retournera. Même avisés, il sera facile de s'y faire prendre, le 18e trou vous convaincra, de toute façon.