Petit rappel historique en ce début d'année en vous présentant les deux premières règles de golf écrites à Leith, en Écosse, le 7 mars 1744.
Règle 1
You must Tee your Ball within a Club’s length of the Hole
Vous devez mettre votre balle sur un tee à une longueur de bâton du trou précédent
Comme on peut le constater, il n’y avait pas de vert. On pourrait dire que le vert et l’aire de départ ne faisaient qu’un. Il fallait que les joueurs attendent que l’endroit se libère avant de jouer leur coup vers le trou. En 1864, cet endroit a été déterminé à 6 longueurs de bâton. Ce n’est que vers 1875 que les clubs de golf construisirent des aires de départ séparées. Pour ceux qui ne possédaient pas de surface pour les départs, ils pouvaient aller jusqu’à 12 longueurs de bâton du trou précédent.
RÈGLE 2
Your Tee must be upon the Ground
Le tee doit être un peu surélevé par rapport au sol
Ce sont donc les deux premières règles dans l’histoire du golf. Très simple, deux petites lignes. Aujourd’hui, la règle, ainsi que les décisions qui s’y rattachent, comportent 7 pages!
En 1744, les joueurs déposaient leur balle sur une petite pyramide de sable… à noter qu’on a encore le droit de le faire en 2017 !
Note : Le tee en bois a été inventé en 1899 par George F Grant (voir dessin).
2017 – CE QU’IL FAUT RETENIR SUR L’AIRE DE DÉPART
- L’aire de départ est un endroit rectangulaire de 2 longueurs de bâton en profondeur dont l’avant et les côtés sont définis par les limites extérieures de 2 jalons.
- En partie par coups, un joueur qui exécute son premier coup sur le trou en dehors de la limite de l’aire de départ doit recommencer son coup en rajoutant 2 coups de pénalité.
- En partie par trous (Match Play) l’adversaire peut exiger que le joueur recommence son coup sans pénalité.
- Que ce soit en adressant la balle ou lors d’un élan de pratique, si une balle tombe du tee, le joueur peut replacer la balle sur le tee sans pénalité.
- Sur l’aire de départ, un joueur peut réparer ou créer une irrégularité de surface, ce qui veut dire qu’on peut créer un monticule avec ses mains ou ses pieds, on peut couper ou arracher du gazon.
- Il n’est pas permis de couper ou de plier des branches d’arbre qui nuisent à notre élan.
- C’est le seul endroit sur le terrain où il est permis d’enlever la rosée ou l’eau fortuite sans pénalité.
Gestion des aires de départ
- Les joueurs devraient se soucier de la qualité des aires de départ en utilisant le sable prévu à cet effet. De plus, lorsqu’un joueur enlève un divot, surtout sur les normales 3, il devrait le replacer.
- Les employés de terrain ne devraient jamais installer les jalons à plus de 5 pas un de l’autre sur les normales 3 pour une meilleure gestion de la surface.
Michel Robert
Bonjour Édouard,
Dans la gestion des aires de départ, tu dis que « lorsqu’un joueur enleve un divot, surtout sur les normales 3, il doit le replacer ».
Je dois te corriger. Lors de l’Omnium canadien au Royal Montréal, j’ai été témoin que les pros enlevaient les divots qu’avait replacés le préposé bénévole sur le départ d’un trou à normale 3.
L’explication tient du fait que le divot fraîchement replacé pourrait être instable si un joueur d’un groupe qui suit prend position en plaçant un pied sur celui-ci. Il faut plutôt ne pas négliger de remplir les cavités créés avec le mélange que nous retrouvons dans les bacs sur les départs de la majorité des terrains de golf. De cette façon les golfeurs qui suivent peuvent mieux évaluer la condition du sol où ils veulent prendre position.
Félicitations pour ta chronique sur les règles de jeu.
Bonne année.
Michel
Édouard Rivard
Salut Michel
Merci beaucoup pour le commentaire, j’avais effectivement passé à côté de la boite de terre.
Pour ce qui est du Royal Montréal, je t’expliquerai un jour ce qui s’est vraiment passé……
En gros tu as pas mal raison et je demeure toujours surpris de constater que les joueurs ne se servent pas tous de cette terre. Mais je dois quand même aller un peu plus loin dans ma suggestion. Tout d’abord lorsqu’il y a une boite de terre à proximité, les joueurs doivent s’en servir pour remplir les cavités. Il y a aussi certains types de gazon qui ne permettent pas de replacer les divots.
Cependant tu n’as qu’à aller voir les normales 3 après une ronde de pratique que ce soit les juniors, les amateurs ou les professionnels pour constater le ravage fait par les joueurs. ce serait tellement plus simple de replacer les divots surtout lorsque les aires de départ ne sont pas très grandes. Tu seras d’accord avec moi qu’un divot se guérit plus rapidement qu’une pelleté de terre.
Habituellement les officiels qui préparent le terrain s’assurent que les endroits désignés pour la ronde de pratique sont en avant des jalons qui seront utilisés pour le tournoi.
Pour terminer les joueurs en général devraient réaliser qu’après le tournoi, le terrain qui les a accueilli va continuer d’opérer et ce n’est qu’un respect pour les membres.
Il y a certainement des surintendants qui lisent ma chronique qui sont d’accord.
Francois Mathieu
Pour ce qui est du PGA Tour, la plupart des parcours étant en »bent grass » (agrostide) il ne faut pas replacer les divots parce qu’il ne prendra pas et effectivement ca va devenir instable pour le golgeur. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas replacer des divots sur un parcours construit en »bent grass ». Exemple: Manoir Richelieu, La Tempête. Pour ce qui est des autres sortes de gazons, il faut effectivement replacer les divots. Mais pas le »bent grass ».
Au Royal-Montréal, il y a un mélange de plusieurs gazons mais les départs et les verts sont en »bent grass’, je crois. Les allées en POA. Le »poa » n’est pas une vraie graine de gazon. Le »poa » est en fait un mauvais herbe dans le langage de l’agriculture. on ne sème pas du »poa ». On sème du »bent grass » et avec le temps, il se transforme en »poa ». Le Royal Québec est en POA. Pebble Beach est en POA. Augusta était en POA mais il est rendu en »BENT GRASS » depuis 15 ans.
Édouard Rivard
Merci François pour les commentaires.
En général l’entretien général des terrains de golf est toujours problématique. Je trouve cela toujours dommage de constater que les joueurs ne font pas toujours les efforts nécessaires. On a qu’à regarder les terrains de pratique pour voir que beaucoup de joueurs s’en balancent et certains d’entre eux sont les plus critiques lorsque le terrain n’est pas à la hauteur de leur désir.
Dominic
Bonjour messieurs, Edouard article intéressant, c’est plaisant d’apprendre l’évolution des règles.
Je suis d’accord avec vos commentaires. Sur la PGA TOUR on demande au surintendant de ne pas replacer les divots la semaine du tournoi, et on demande de ne pas remplir de sable/terre non plus, pour la raison mentionné plus haut, stabilité. Les terrains reçoivent un montant pour aider avec les coûts reliés au dommage engendré la semaine du Tournoi.
Merci,
Dominic
EDOUARD
Merci pour le commentaire. C’est quand même dommage que sur nos terrains, beaucoup de joueurs ne font pas attention au terrain.
Jocelyne Arcand
Bonjour Edouard, qu’arrive-t-il lorsqu’on se retrouve sur une aire départ dont les jalons sont placés à moins de deux longueurs de bâtons de la limite arrière du tertre? Est-ce qu’on a le droit d’avancer les jalons pour se donner l’espace réglementaire?
EDOUARD
Bonjour Mme Arcand
Malheureusement les règles ne permettent pas de déplacer les jalons. Dans un tournoi, on doit soit jouer de cet endroit ou attendre qu’un officiel se pointe. Dans nos rondes quotidiennes, on devrait le faire et avertir quelqu’un que les jalons avaient été mal placés.
Habituellement on doit installer les jalons à au moins 3 verges pour couvrir les 2 longueurs de bâton et une distance suffisante pour qu’on puisse exécuter notre élan arrière sans entrave