Virginia Beach – C'est quoi, déjà, qu'il a de spécial ce terrain? La question trotte dans la tête alors que l'on fait notre approche sur le vert du deuxième trou. C'est beau, c'est bien entretenu, mais rien d'exceptionnel jusqu'à… jusqu'à ce qu'on lève la tête en direction du troisième trou et que là, la mer se pointe et révèle tout le cachet particulier du Bay Creek Resort and Club, un club de 36 trous que l'on doit à deux grands maître du golf, Jack Nicklaus et Arnorld Palmer.
L'aventure vers le Sud a conduit Golf Martial Lapointe dans le secteur de Virginia Beach, sur la côte est américaine. Le premier arrêt en fut un spécial, comblant facilement les attentes de n'importe quel mordu de golf. Depuis le temps que l'on avait le Bay Creek dans la mire, voilà que l'on s'y trouvait et que le décor enchanteur se dessinait devant nous: des allées larges, parfaites, garnies de multiples bunkers, des verts sans défaut, rapides et pas faciles à lire, et bien sûr la mer, la baie de Chesapeake qui s'étend tout près à partir du troisième trou!
D'abord Nicklaus
D'accord, le Bay Creek Resort and Club n'est pas situé dans ce que l'on pourrait appeler la région immédiate de Virginia Beach. Néanmoins, il est sur la fameuse route 13, celle qui mène à Virginia Beach en empruntant le Chesapeake Tunnel. Ainsi, un petit séjour de golf dans ce secteur doit absolument comprendre une ou deux rondes au Bay Creek.
Le club compte deux 18 trous, soit le Nicklaus et le Palmer. Il nous a été donné de jouer celui dessiné par le Golden Bear et ce fut une superbe expérience: Nicklaus a créé une oeuvre typique des designs propres à son entreprise, mais la beauté naturelle des lieux ajoute une plus-value à quelque chose de déjà magnifique.
Donc en somme, sur ce 18 trous, on retient que l'on joue un terrain typique de ce que fait Nicklaus, avec ses verts bien protégés et ses fosses de sable partout, partout (au 16e trou, faut être habile pour trouver un endroit vert pour y placer son coup de départ). En général, les allées sont assez larges et là où la partie se joue, à notre humble avis, c'est sur les verts. Si vous parvenez à bien lire les ondulations (ce qui ne fut pas notre cas, snif, snif) et à gérer la tendance du grain à pencher vers la mer, vous devriez vous en tirer avec un bon score.
Puis Palmer
L'autre 18 est l'oeuvre d'Arnold Palmer, mais nous n'avons pas pu fouler les allées de ce parcours du complexe Bay Creek. Sauf que le King ne perdait rien pour attendre puisque le lendemain, nous débarquions au Signature at the West Neck, un club tout près de Virginia Beach, l'un (sinon LE) des plus beaux terrains de golf de l'endroit.
Les allées, qui s'insinuent à travers les habitations de luxe, sont elles aussi représentatives de la griffe de celui qui les a dessinées. Des allées ondulées à souhait et qui se plaisent à glisser vers les étendues d'eau les bordant, ce que semble prendre plaisir à faire Palmer lorsqu'il trace ses plans.
Pas facile, donc, comme terrain, surtout quand on sait qu'il y a de l'eau sur 14 des 18 trous! À noter aussi le manque d'indications pour guider les golfeurs dans leurs choix de bâtons. Un club de ce standard, nous semble-t-il, devrait avoir des voiturettes munies de GPS ou, du moins, installer des plaques quelconques sur les allées afin de donner une juste idée des distances restant à parcourir.
Toutefois, la grande qualité des verts compense pour tout. Parmi les plus beaux greens qu'il nous a été donné de jouer! Très, très verts, réceptifs, une texture exceptionnelle et gardant parfaitement la ligne du tracé lors des roulés.
Soulignons également la gentillesse et la courtoisie du préposé aux départs, de même que celle de l'assistant aux joueurs circulant sur le terrain, qui ont ajouté au plaisir de jouer un tel terrain.
Ainsi, planifier un séjour de golf à Virginia Beach ne peut être décevant. Pourquoi ne pas faire une halte, en route vers la Floride, dans ce secteur qui promet de belles découvertes, golfeurs ou non?