Nous voici dans la semaine du US Open masculin de golf. Chapeauté par la USGA (United States Golf Association), ce tournoi représente un test physique, mais surtout mental pour les meilleurs golfeurs de la planète. L'édition 2017 ne fera pas exception. Le parcours Erin Hills situé à une cinquantaine de kilomètres de Milwaukee, au Wisconsin, sera donc le théâtre du 117e Omnium américain.
La meilleure façon de se préparer pour jouer le US Open est d'être prêt à faire face à toute éventualité. Traditionnellement, les dirigeants de la USGA, Mike Davis en tête, veulent faire de ce tournoi un test ultime pour les golfeurs.
Les conditions de jeu sont habituellement extrêmement difficiles. Le parcours Erin Hills a donc été transformé au goût de la USGA. Les allées sont généralement assez larges, mais un coup de départ erratique placera le joueur dans une situation périlleuse. Les bordures d'allées sont marquées par une herbe longue, très longue. On parle ici de quelques pieds de hauteur. Les gros chiffres (double bogey et pire) sur la carte de pointage peuvent apparaître rapidement.
Caractéristiques
Le parcours Erin Hills est une normale 72 longue de 7741 verges. Dépendant des choix de la USGA, il est donc possible que le US Open 2017 soit joué sur le plus long parcours de l'histoire de cette compétition. Pour l'instant, le record appartient au parcours Chambers Bay il y a 2 ans (la deuxième ronde s'est jouée sur 7695 verges).
C'est donc dire que les longs frappeurs auront l'avantage cette semaine, encore faut-il qu'ils gardent la balle dans l'allée. L'herbe longue deviendra alors le grand égalisateur pour les moins longs cogneurs qui sont plus précis par exemple Jordan Spieth et Zach Johnson).
Et une fois dans l'allée, les joueurs devront composer avec un parcours bosselé. Né d'une rencontre de glaciers, le terrain est assez accidenté et donc on retrouve de nombreux monticules partout sur les terres du Erin Hills. Résultat, 14 des 18 trous offrent des «blind shot», c'est-à-dire des coups à l'aveugle où on ne voit pas la cible en effectuant son élan.
Les limites
Les dirigeants de la USGA auront le loisir de préparer le terrain à leur guise. Chacun des 18 trous offrent au moins 4 tertres de départ différents et, comme à l'habitude, la vitesse des verts peut varier. Espérons seulement que le parcours demeurera juste et que les bons coups de golf seront récompensés. Je n'ai rien contre les embûches que l'on place sur le parcours (exemble l'herbe longue) pour punir les erreurs de ces professionnels, mais il faut absolument s'assurer de demeurer «fair» pour ceux qui exploitent bien leur talent.
Les fosses de sable sont au nombre de 138 sur le parcours. Plusieurs d'entre elles compliquent passablement la vie du golfeur. Habituellement, ces vedettes du golf n'ont pas trop de difficulté avec une balle dans le sable. Mais à Erin Hills, certaines trappes de sable (petites, creuses, en angle, etc…) puniront les joueurs au cours du tournoi.
À qui le tour?
L'époque où un seul joueur dominait outrageusement le monde du golf est maintenant révolue. Tiger Woods a dominé pendant une douzaine d'années le PGA Tour, présentement on vit une période où la parité existe vraiment. Jeunes et moins jeunes, à chaque semaine des dizaines de golfeurs peuvent espérer gagner le tournoi.
Et cette réalité est bien sentie lorsque l'on jette un coup d'œil aux plus récents gagnants des tournois majeurs. Les 6 derniers majeurs ont été remportés par 6 joueurs différents!
Sergio Garcia est le plus récent de ce groupe. L'Espagnol respire le bonheur depuis sa victoire au mois d'avril à Augusta, en Georgie. L'an dernier, Jimmy Walker a gagné le Championnat de la PGA un mois après la victoire du grand Suédois Henrik Stenson au British Open (au terme d'un duel épique avec Phil Mickelson).
Auparavant, en 2016, Dustin Johnson avait amorcé sa poussée vers le premier rang mondial en gagnant le US Open malgré 2 coups de pénalité lors de la dernière ronde. L'Anglais Danny Willett avait couronné une semaine de rêve (nouveau papa) en enfilant son premier veston vert en carrière.
Et puis au mois d'août 2015, l'Australien Jason Day gagnait le Championnat de la PGA. Six champions différents, six joueurs à considérer cette semaine au Wisconsin… à moins que la séquence se poursuive (Fowler, Matsuyama, Noren, Rahm, Thomas), tous sont en quête de leur premier majeur en carrière.
Je terminerai en vous faisant part de deux réactions de joueurs depuis le début de la semaine. D'abord celle de Kevin Na qui a critiqué vertement la USGA pour l'herbe longue sur chacun des 18 trous. Puis celle de Jason Day qui a vanté les mérites du parcours, apprécie le beau temps et entend s'amuser au cours des prochains jours. Lequel selon vous est le plus susceptible d'avoir du succès?
Il faut être prêt mentalement pour performer au US Open.
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Bonne semaine!
francois Mathieu
Plutôt décevant la performance de McIllroy le week-end dernier. On dirait qu’il a complètement perdu le goût au golf. À son âge et les poches bourrées d’argent, serions-nous porter à faire comme lui ? Pas facile la vie d’un golfeur professionnel: voyages, hôtels, restos de 20 à 30 semaines annuellement. Plusieurs disaient que les records de Tiger seraient menacés par Rory…