Québec – L'automne dernier, l'ex-gardien étoile de la LNH, Patrick Roy, convaincu du talent et de la discipline de travail de la golfeuse Anne-Catherine Tanguay, n'hésitait pas à dire que des entreprises québécoises allaient sûrement lui donner un coup de pouce. Il disait cela en octobre alors qu'elle venait d'obtenir sa carte de la LPGA. Aujourd'hui, alors qu'elle vient d'atterrir en Arizona pour son troisième tournoi de la saison, elle a dans son sac, en plus de son équipement, une alliance financière avec la compagnie d'assurance La Capitale.
«J'entends bien en donner pour leur argent», a-t-elle lancé il y a deux jours (mardi) lors de l'annonce officielle.
Pour leur argent, certes, mais combien? Les deux parties ont préféré garder confidentiel le montant.
«C'est une entente d'un an. Après, on verra. Mais je crois que plus tard, c'est nous qui irons à elle pour l'aider encore», a pour sa part précisé le président de La Capitale, M. Jean St-Gelais.
Athlète d'exception
Ce dernier a beaucoup insisté sur le fait qu'à ses yeux, Anne-Catherine Tanguay est une athlète d'exception. C'est ce qui explique la raison pour laquelle La Capitale apporte pour la première fois un soutien financier à une athlète professionnelle.
«Nous sommes grandement impliqués auprès des athlètes amateurs avec notre Fondation, a-t-il rappelé, et nous allons du côté professionnel avec Anne-Catherine parce qu'elle est un bel exemple de dépassement et d'excellence. Elle représente de brillante façon les valeurs qui caractérisent notre entreprise.
«Pour elle, a-t-il poursuivi, le passage du statut amateur à celui de pro est tout récent. Et on sait que, à ce moment-là, c'est très difficile financièrement pour ces jeunes athlètes. Alors on espère l'aider un peu.»
7 tournois en 8 semaines
Et si on revient à Anne-Catherine et à ce fameux jour d'octobre dernier où, en coulisse d'une conférence de presse qu'elle tenait, Patrick Roy avait fait part du soutien financier qu'elle méritait, la golfeuse de Québec avait précisé vouloir s'en tenir à un programme de compétitions bien précis. Il consiste, avait-elle expliqué, à prendre une pause après trois ou quatre semaines de tournois.
Et au moment où elle reprend justement la compétition sur le grand circuit, le calendrier démarre plutôt bien pour elle.
«Il y aura sept tournois au cours des huit prochaines semaines, a-t-elle mentionné. Après les trois premiers, il y aura une pause d'une semaine, puis quatre autres tournois se tiendront avant une nouvelle pause d'une semaine. C'est exactement le modèle de programme que je veux suivre pour éviter l'épuisement.»
Rappelons que ses objectifs, pour cette première saison avec plein statut sur la LPGA, restent d'abord et avant tout de conserver sa carte et, idéalement, terminer parmi les 60 meilleures.
«Mon rêve est de me retrouver parmi les meilleures au monde et, de cette façon, je veux inspirer les jeunes, être un modèle pour eux», a-t-elle conclu.